La semaine de la Mobilité, un vrai questionnement pour taxi lyonnais.





Alors, que faire pour notre entreprise agissant considérablement sur la Mobilité? De nombreuses évolutions sont nécessaires et constituent l'une de nos préoccupations premières en terme d'évolution et de virage à entreprendre.
1. Les tendances de consommation en terme de Moblité
1.1 Les préférences françaises
- En France, nous sommes grandement attachés à notre petite automobile personnelle : elle est source d'une grande liberté, d'un sentiment d'indépendance, principalement lorsqu'on acquiert le permis de conduire du haut de nos 18 ans.Culturellement, c'est assimiler à un accomplissement, une étape à franchir pour passer au niveau "supérieur".
- Malgré l'existence de mobilité de substitution, le français aurait tendance à conserver sa voiture comme outil privilégié. 40% des trajets quotidiens sont effectués en voiture motorisée pour des distances de moins de 3 kilomètres en moyenne.
- Nos modes de vie accélèrent la mobilité de chacun. En effet, les départs en vacances, en weekend (aussi pour le travail) sont de plus en plus éloignés des lieux de résidence. La facilité de voyager d'un endroit à l'autre est une avancée pour l'humanité mais les conséquences de cette liberté peuvent être dramatiques sur notre quotidien à venir.
1.2 L'évolution des comportements
- La mondialisation participe grandement à l'augmentation du trafic routier : la chaîne de production d'un produit se réalise à des distances démesurées les unes des autres. Nous extrayons les matières premières d'un pays, puis les envoyons vers un autre pour les transformer, les acheminons sur un territoire voisin pour les produire. Enfin, elles sont transportées dans le monde entier afin d'être vendues dans les points de vente finaux.
- La crise du Covid a considérablement accentué les flux de mobilité liés au e-commerce. La tendance est de commander sur internet et/ou se faire livrer dans un point relais et/ou à Domicile.
- La mobilité via les rails ou le transport fluvial sont moins prisés que le transport routier. De ce fait, nous notons une augmentation régulière de 1.50% du trafic sur les routes, chaque année.
2. Les conséquences de cette Mobilité
2.1 La pollution de l'air
- Bien entendu, l'augmentation du trafic routier engendre indéniablement une accentuation des émissions de gaz à effet de serre, et donc du dioxyde d'azote émis dans l'air. Suite à cette accélération, la Commission Européenne a fixé des seuils à ne pas dépasser.
- D'ailleurs, les émissions de gaz à effet de serre sont les seules émissions qui augmentent sur les dernières années de façon constantes.
- L'ozone se forme par réaction photochimique entre polluants, notamment lorsqu'il y a de forte chaleur. Bien que l'automobile ne représente pas la majorité des émissions, le transport routier contribue tout de même à l'augmentation constante du taux de particules fines dans l'air en ville et sur les axes routiers (16% des émissions en France est dû au trafic routier)
2.2 La santé impactée
- Ces fameuses particules fines ont un impact significatif sur la santé humaine. En effet, elles seraient responsables de près de 48 000 décès par an en France. Santé Public France indique que ces conséquences liées au trafic sont principalement dues à une exposition quotidienne et à long terme et non pas uniquement aux pics de pollution affichés.
- La pollution de l'air à de multiples répercussions comme:
•l'aggravement des symptômes pour les personnes souffrant de pathologies chroniques
• la sensibilité aux allergènes et l'amplification d'allergies respiratoires
• sa classification comme cancérogène de type 1 (avéré) par le CIRC
• l'augmentation des troubles de la fertilité et du développement de l'enfant.
- L'impact est aussi psychologique : en effet, les bruits émis dans l'environnement sont à 80% d'entre eux en provenance des transports. Ce perturbateur porte un nom: c'est la nuisance sonore, générant une augmentation des troubles du sommeil, des maladies cardiovasculaires, des baisses significatives de productivité et de concentration.
- Le fait d'utiliser des moyens de locomotion motorisé nous rend sédentaires et accentue les complications sur notre santé. l'OMS sensibilise très souvent sur l'importance d'une activité sportive régulière d'au moins 30 minutes par jour.
3. Les solutions existantes
3.1 Les solutions les plus écologiques
- Pour les petits trajets, bien que nous soyons dans la mobilité et que cela représente notre revenu d'activité, nous devons sensibiliser sur la nécessité d'utiliser des moyens de transport durable (la marche, le vélo, les trottinettes...).
- Pour les trajets Domicile Travail, il est souvent recommandé d'opter pour des méthodes collectives en passant par :
• le covoiturage : des applications facilitent ces rencontres.
• L'utilisation des transports en commun : le réseau des transports en commun augmente considérablement ses projets pour tenter de desservir l'ensemble de la métropole avec l'agglomération lyonnaise.
• Le transport d'entreprise : pour les salariés habitant dans le même secteur, l'entreprise finance un transport collectif moyennant une participation financière de l'ensemble des utilisateurs. En finalité le coût que représente ce transport collectif est moindre que l'utilisation d'un véhicule individuel.
- Pour les longs trajets, le train reste l'option la moins coûteuse en terme d'émission et engendre entre 3 à 5 fois moins de CO2 qu'une voiture (par personne transportée).
3.2 Les véhicules actuels et leurs carburants
- Les anciennes voitures Diesel sont la "dernière bête noire" sur lesquelles les mesures tombent. Il semblerait, après les études menées, que ces véhicules doivent être nécessairement renouvelés si l'on souhaite diminuer drastiquement les émissions liés à la Mobilité.
- Les véhicules permettent également une conduite plus respectueuse : on parle d'éco-conduite, en agissant sur sa façon de rouler. Pour plus de détails, nous avions rédigé un article sur ce point : vous pouvez suivre le lien pour connaître toutes les méthodes à appliquer afin de moins consommer et en conséquence, moins polluer.
- Les SUV sont plus gros et plus lourds que les berlines, sont moins aérodynamiques et consomment plus de carburant. Il est recommandé de se tourner vers des véhicules type berline pour un nouvel investissement.
- Les biocarburants peuvent également être une piste de développement pour les nouvelles voitures en devenir.
• le GPL : c'est le Gaz de Pétrole Liquéfié est un mélange de butane et de propane. Il est deux fois moins cher à la pompe mais consomment 30% de carburant en plus que les véhicules essence. Il produit moins de particules fines mais plus de monoxyde de carbone. Cette alternative est un peu "limitée" pour un changement drastique.
• Les GNV : C'est le Gaz Naturel Véhicule composé essentiellement de méthane et d'autres hydrocarbures très légers. Les émissions sont très faibles . En France, ce type e carburant est principalement plébiscités pour les transports en commun.
• Le Super éthanol : il est utile pour diminuer les émissions des voitures Essence. En règle général, le super éthanol sera moins performant que les véhicules Diesel (avec filtre à particules) sur les émissions d'hydrocarbures, particules, CO2...
- Les véhicules électriques sont également une solution d'avenir : cependant, se pose sérieusement la question:
• de la capacité d'approvisionnement pour une conversion vers le "tout électrique"
• l'impact environnemental en terme d'extraction des composants pour la fabrication des batteries
• La fabrication des voitures électriques aurait un coût environnemental bien plus important que la diminution d'émission elle-même, au vu de leur durée d'utilisation.
3.3 Agir avec la réglementation
- Les vignette Crit'R ont été un premier pas. En effet, cette obligation permet de catégoriser les véhicules par classe environnementale et ainsi, de faciliter la mise en place de circulation différenciée en cas de gros pic de pollution par exemple.
- L'union Européenne fixe des objectifs sur les nouveaux véhicules en demandant d'atteindre des objectifs de 95g CO2/Km pour permettre une diminution de ces émissions de façon progressive en jouant directement sur le moyen de locomotion.
- Le développement des subventions pour les transports en commun se développe, ainsi que les financements sous forme d'indemnité kilométrique vélo : cela permet d'encadrer la pris en charge par les entreprises du secteur privé de tout ou partie de frais engagés par le salarié pour ses déplacements Domicile-travail à vélo ou à vélo à assistance électrique.
- Les aides par les collectivités territoriales sont aussi un axe qui permet d'améliorer la mobilité auprès de ses habitants et les inciter à prendre les transports publics.
1.3.4 Les innovations en perspectives
- L'hydrogène pourrait être une énergie prometteuse dans le secteur de la Mobilité : en effet, il pourrait servir de carburant dans les véhicules électriques équipes de piles à combustibles. Le véhicule ne rejetterait que de la vapeur d'eau par la réaction chimique de l'hydrogène en contact avec l'oxygène.
- Le développement de biocarburant d'origine végétale ou animale pourrait être largement utilisés: on parle de déchets agricoles ou forestiers, organiques ou bien fabriqués à partir de micro-algues ou de micro-organismes.
- Des véhicules électriques intelligents : ce serait une option "taxi" autonome, avec un accompagnant. Et pourquoi pas? Les déplacements de chacun organisé par des véhicules autonomes, à la demande..
Les évolutions se créent, se défont et les découvertes alimenteront l'innovation. L'essentiel, c'est qu'il est nécessaire d'agir vite pour que notre environnement soit la seule préoccupation future, pour la mise en place de projets en devenir..